Le CDD est né, en Mai 1982, de la volonté diocésaine d’assurer auprès des populations locales, en proie aux nombreuses difficultés, un service de développement de tout l’homme et de tous les hommes. Il est officiellement déclaré comme association depuis le 8 juin 2006 sous le N°079/RDA/K22/BAPP.
Notre Vision : Dignité humaine intégrale par l’autopromotion.
Notre Mission : Contribuer au développement humain intégral des populations du diocèse de Maroua-Mokolo dans un esprit de fraternité et de solidarité afin de garantir durablement un accès aux droits élémentaires pour les populations les plus vulnérables.
Organisation du CDD
L’organisation du CDD comprend un bureau nommé par l’évêque, appuyé par une équipe de techniciens qui coordonnent les différents secteurs d’activités. Au sein de chaque secteur d’activités, une commission ou un groupe de travail oriente, programme, suit et évalue les activités.
Le travail du CDD est relayé au niveau des paroisses par les CPH qui accompagnent les populations, véritables acteurs de leur propre développement.
Deux principes soutendent la vision du CDD :
L’autopromotion : Il n’y a pas de développements véritables sans la participation des groupes concernés, à qui il revient d’être les initiateurs de tout projet. Il faut viser l’auto promotion en appuyant les groupes de base qui deviennent des groupes moteurs de développement. « les organismes d’aide ne doivent être que des accompagnateurs » (lettre des évêques de la Province ecclésiastique de Garoua, mars 1999).
L’ouverture aux autres : autres confessions religieuses, organismes divers (ONG), institutions officielles… à tous les hommes. Le CDD appartient à plusieurs réseaux et cadres de concertation.
Deux démarches d’intervention :
La formation : à tous les niveaux des hommes, des femmes et des jeunes motivés et porteurs de projets appuyés par un réseau d’animateurs et de techniciens (plus de 810 personnes engagées à temps complet ou partiel), et des équipes apostoliques.
La structuration : mobiliser toutes les couches sociales pour créer des groupements, des comités, des GIC, des coopératives, des associations, etc., qui deviennent des « groupes de niveau 3 » en quête d’une autonomie grandissante et capables de s’approprier leur propre développement
Contexte du CDD
Situé dans la province de l’Extrême-Nord du Cameroun, le Diocèse de Maroua-Mokolo couvre les départements du Mayo-Tsanaga, du Mayo-Sava et du Diamaré et s’étend sur 12 000 km².
Les grandes plaines autour de Maroua s’étendent surtout vers l’Est. C’est la région d’élevage intensif (troupeaux de bovins) et de culture de saison sèche (mil de karal).
A l’Ouest, les Monts Mandara, s’allongeant jusqu’à la frontière du Nigeria, sont peuplés de Montagnards cultivant en terrasse, maïs, mil, sorgho, haricot, etc.
L’ensemble particulier des Kapsiki, formé de pittoresques pics volcaniques, dispose de plateaux fertiles pour le maïs, sorgho, les arachides et tubercules, pour l’élevage.
Dans le Diocèse, résident environ 2,2 millions d’habitants, appartenant à de nombreuses ethnies et parlant au moins une cinquantaine de langues différentes.
La densité de la population est de 183 hbts/km², mais cette moyenne cache d’énormes disparités. Très faibles en plaine, les densités peuvent atteindre 250 hbts/km² au cœur des Monts Mandara.
Cette population est essentiellement rurale (plus de 75%) et elle double tous les 25 ans.
L’analphabétisme constitue un réel problème : 9 femmes sur 10 et 7 hommes sur 10 sont analphabètes et seulement 4 enfants sur 10 vont à l’école.
Les terres manquent. L’insécurité foncière freine toute fertilisation. Les récoltes ne sont pas bien gérées.
Les Activités du CDD
Le Plan Cadre est l’outil de référence pour les activités retenues avec les populations à la base. Ces activités sont étroitement liées :
La Santé
1 hôpital, 10 centres de santé, 1 centre de conseils et de santé des jeunes, plus de 258 comités de santé villageois. Appui aux structures publiques (centres de santé intégrés, prisons, etc.). 1 361 femmes dépistées en PTME et 16 000 jeunes touchés par le programme EVA (Education à la Vie et à l’Amour). Le Projet SILOE s’occupe des orphelins et plus spécialement des orphelins du SIDA, 182 sont pris en charge et 33 PVVIH.
Ecole de promotion Collective
4 collèges, 3 écoles maternelles et 52 écoles primaires. L’appui du CDD vise, la formation des enseignants au nouveau système éducatif avec le « programme intégré » au milieu, l’enseignement des langues locales et l’ouverture vers les métiers (passerelles au Collège Baba Simon de Tokombéré, orientations vers l’entreprise au Collège Jacques de Bernon).
Promotion Jeunes
Pour les jeunes scolarisés, des services de livres scolaires (environ 30 076 livres pour 2 027 bénéficiaires).
150 jeunes formés chaque année dans 4 centres de formation professionnelle (EFA+, IFER, Ste Marthe et Jéricho).
240 jeunes micro-entrepreneurs accompagnés (agriculture, élevage, couture et artisanat).
150 jeunes formés chaque année dans 4 centres de formation professionnelle (EFA+, IFER, Ste Marthe et Jéricho).
240 jeunes micro-entrepreneurs accompagnés (agriculture, élevage, couture et artisanat).
Alphabétisation
En Français et en langues pour 50 organisations paysannes. 2175 personnes y ont pris part entre 2015/2018. Tout en luttant contre l’analphabétisme, elle vise l’appropriation et la pratique des formations techniques agro-pastorales grâce à son programme fonctionnel d’alphabétisation.
Projet Développement de l’agriculture durable
Formations et appuis techniques locaux visent, en collaboration avec le MINADER, la sécurité alimentaire par :
- L’amélioration de la production agricole et de petit élevage, et l’organisation de la vente de produits agricole : 3 coopératives avec Conseil d’Administration regroupant plus de 7200 membres dont 1860 femmes (OP de niveau 3), 60 exploitations agricoles innovante (AI), …. Des formations sur la sécurité foncière et 120 dossiers d’immatriculation des terrains (champs) introduits auprès des services des domaines, cadastre et affaires foncières.
120 greniers communautaires avec plus de 3628 tonnes de céréales stockés par an ; - Mise à disposition des intrants agricoles et des géniteurs améliorés : appui et encadrement de 72 producteurs de semences et 22 pépiniéristes ; plus de 2000 géniteurs de petits ruminants et porcs distribués.
Projet Eau
Le projet vise l’accès durable des populations à l’eau de bonne qualité. 4 mini adductions d’eau, 18 forages et MH, 30 puits réalisés/réhabilités chaque année, des biefs pour retenir l’eau de ruissellement. Des réunions d’animation, de formation et de sensibilisation sur l’hygiène de l’eau dans les villages.
Réseau UCEC/CEC
Appui à la création des Clubs d’Epargne et de Crédit (CEC) : 30 CEC fonctionnent, 9 878 membres dont 3253 femmes, avec un encours d’épargne de 480 millions au 30 juin 2018 et plus 320 crédits accordés chaque année pour environ 120 millions.
Caritas
Prise en charge et assistance aux réfugiés nigérians hors camp et aux personnes déplacées internes :
- Assistance alimentaire avec plus de 2000 tonnes de céréales entre 2016 et 2018 durant les périodes de soudure ;
- Accès à une prise en charge médicale gratuite (10 000 personnes ;
- Accès durable à l’eau potable avec 22 forages ou mini adductions d’eau réalisés ;
- Prise en charge scolaire gratuite de 1200 enfants en âge scolaire ;
- Accès aux moyens de subsistance avec 836 tonnes de semences et 858 géniteurs de petits ruminants (moutons et chèvres) distribués ;
- Hygiène et assainissement avec plus de 1400 latrines réalisées et distribution des kits de base.
Justice et Paix
- Promotion et défense des droits humains ;
- Promotion du dialogue interreligieux, du vivre ensemble et de la cohésion sociale (mise en place des comités locaux et cadres de concertation, formations, sensibilisations…) ;
- Appui aux jeunes désœuvrés avec des AGR.
Accompagnement des structures
Les Comités Paroissiaux de Promotion Humaine (CPPH)
40 Comités de Promotion Humaine (CPPH) sont fonctionnels et mobilisent les populations pour réfléchir et les accompagner dans la mise en œuvre des actions de développement à la base (paroisse).
Les Centres de formation
Centre Jéricho (Morloy) : formation agricoles technique de 12 couples d’agriculteurs-animateurs par an, suivis un an chez eux dans leur installation pour l’application pratique de la formation.
Centre Sainte Marthe de Mokolo (Mboua) : formation des jeunes filles et garçons en couture, maçonnerie et menuiserie bois (158 jeunes en formation chaque année)
Institut de formation à l’entreprenariat rural (IFER) de Koza : 60 jeunes en cycle de formation CAP agricole.
Ecole familiale agricole (EFA+) de Mokolo : 90 jeunes suivent la formation par alternance en agriculture et élevage.
Centre Sainte Marthe de Mokolo (Mboua) : formation des jeunes filles et garçons en couture, maçonnerie et menuiserie bois (158 jeunes en formation chaque année)
Institut de formation à l’entreprenariat rural (IFER) de Koza : 60 jeunes en cycle de formation CAP agricole.
Ecole familiale agricole (EFA+) de Mokolo : 90 jeunes suivent la formation par alternance en agriculture et élevage.
Les Associations professionnelles
- GOIB : 82 techniciens pour les puits, les biefs et tout autre ouvrage de conservation des eaux et du sol.
- ALPHA : 120 moniteurs membres pour l’alphabétisation en langues locales et en Français
- PROMAGRI : environ 80 agriculteurs-animateurs pour la promotion de l’agriculture.
- « Femmes et Promotion » : 62 femmes alphabétisées, formées et résidant dans les villages pour la promotion de la femme.
Bureau-Conseils du CDD
Pour l’accompagnement (formations, développement organisationnel, projets et prestations, comptabilité et contrôle, recherches et autres appuis spécifiques) des structures ci-dessus ainsi que d’autres groupes de niveau 3, le CDD a mis en place un Bureau-Conseils.